En France, nous ne sommes pas si malheureux et le secteur touristique peut vendre « le bonheur à la française » comme on en vend l’art de vivre. Mais, nous pourrions mieux faire... - DR : DepositPhotos.com, altanaka
Alors que l’ensemble des destinations déploient une panoplie considérable d’offres de bien-être, voyons sur quelles bases plus solides la France peut vendre du bonheur.
Selon L’Atlas du Bonheur paru aux éditions Arthaud, le bonheur repose en effet et avant tout, sur six séries de critères : ceux concernant la situation sanitaire, écologique, économique, sécuritaire, éducative et culturelle et la situation intime et relationnelle de chaque pays.
Voici donc résumés, quelques indices permettant par un simple coup d’œil d’avoir une vision générale de la situation mondiale et de celle de la France en particulier.
D’ores et déjà, ils prouvent que nous ne sommes pas si malheureux et que le secteur touristique peut vendre « le bonheur à la française » comme on en vend l’art de vivre.
Mais, nous pourrions mieux faire... D’autant que nous ne sommes même pas parmi les dix premiers du classement du World Happiness Report. Selon ces classements, nous sommes classés à la seizième ou vingt-cinquième place !
Selon L’Atlas du Bonheur paru aux éditions Arthaud, le bonheur repose en effet et avant tout, sur six séries de critères : ceux concernant la situation sanitaire, écologique, économique, sécuritaire, éducative et culturelle et la situation intime et relationnelle de chaque pays.
Voici donc résumés, quelques indices permettant par un simple coup d’œil d’avoir une vision générale de la situation mondiale et de celle de la France en particulier.
D’ores et déjà, ils prouvent que nous ne sommes pas si malheureux et que le secteur touristique peut vendre « le bonheur à la française » comme on en vend l’art de vivre.
Mais, nous pourrions mieux faire... D’autant que nous ne sommes même pas parmi les dix premiers du classement du World Happiness Report. Selon ces classements, nous sommes classés à la seizième ou vingt-cinquième place !
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►L’espérance de vie : elle a globalement augmenté partout sur la planète. Si l’on prend l’espérance de vie moyenne, elle est de 73,8 ans pour les femmes et de 69,1 ans pour les hommes. En bonne santé, elle est de 61,5 ans pour les hommes et de 64,6 ans pour les femmes. Podium : Japon, Islande, Suisse : 83 ans, suivis par la France : 82 ans.
►Les dépenses de santé en France sont pour leur part de 4 863 $ par an contre 9 714 en Norvège et à peu près autant en Suisse. Mais, si nous faisons partie des pays où le nombre d’infirmières est de près de 90 pour 10 000 habitants contre 5 dans les pays émergeants, le nombre de médecins dans certaines régions françaises a tendance à diminuer... Ce qui ne manquera pas de poser des problèmes y compris pour les touristes en séjours.
► Ravitaillement en eau douce : 35 pays offrent un accès à l’eau potable à tous, dont la France. Mais, un tiers de la population mondiale en 2025 pourrait être affecté par la pénurie d’eau douce. 36% de la population africaine n’y a pas accès.
► Faim et obésité : alors que la faim tend à diminuer (216 millions de personnes en moins entre 1990 et 2014), l’obésité, un autre drame, tend à augmenter. Elle touche 13% de la population adulte. Y compris en France. Dans des pays riches du Golfe, 50% des femmes sont touchées !
►Les dépenses de santé en France sont pour leur part de 4 863 $ par an contre 9 714 en Norvège et à peu près autant en Suisse. Mais, si nous faisons partie des pays où le nombre d’infirmières est de près de 90 pour 10 000 habitants contre 5 dans les pays émergeants, le nombre de médecins dans certaines régions françaises a tendance à diminuer... Ce qui ne manquera pas de poser des problèmes y compris pour les touristes en séjours.
► Ravitaillement en eau douce : 35 pays offrent un accès à l’eau potable à tous, dont la France. Mais, un tiers de la population mondiale en 2025 pourrait être affecté par la pénurie d’eau douce. 36% de la population africaine n’y a pas accès.
► Faim et obésité : alors que la faim tend à diminuer (216 millions de personnes en moins entre 1990 et 2014), l’obésité, un autre drame, tend à augmenter. Elle touche 13% de la population adulte. Y compris en France. Dans des pays riches du Golfe, 50% des femmes sont touchées !
► Suicide : le Koweït compte 0,9% de suicides pour 100 000 habitants. La France en dénombre 12,3 ! Elle est en quarante-huitième position.
► Catastrophes naturelles : elles n’épargnent plus aucun continent. Très majoritairement d’origine climatique, elles se situent pour près de la moitié d’entre elles en Asie. La France se situe au milieu de la fourchette. Jusqu’à quand ?
► La démocratie. La France n’arrive qu’en 27e position derrière les pays scandinaves, la Suisse, le Canada, la Nouvelle-Zélande... Un classement relativement sévère.
► La liberté d’être soi. Dans ce domaine, la France se situe avec les Pays-Bas, l’Espagne, la Belgique dans le peloton de tête, notamment depuis la légalisation du mariage homosexuel. Si des progrès restent à faire, cela lui permet d’être une destination LGBT phare.
► La paix. Malgré les attaques terroristes de ces dernières années, The Institute for economics and peace estime que seuls 11 pays sont totalement en paix. La France en fait partie avec l’Islande, la Suisse, l’Autriche...
► La criminalité. Calculée sur le nombre d’homicides pour 100 000 habitants, la criminalité est déterminante. Or, la France est en 31e place. Monaco, Singapour, l’Islande en première ! Les plus dangereux sont en Amérique latine et en Afrique. En matière de vols, nous ne sommes pas très bien placés non plus. Même l’Italie, malgré sa réputation, affiche deux fois moins de vols avec violence que nous. Les pays les pires restent l’Amérique du nord et du sud.
► Catastrophes naturelles : elles n’épargnent plus aucun continent. Très majoritairement d’origine climatique, elles se situent pour près de la moitié d’entre elles en Asie. La France se situe au milieu de la fourchette. Jusqu’à quand ?
► La démocratie. La France n’arrive qu’en 27e position derrière les pays scandinaves, la Suisse, le Canada, la Nouvelle-Zélande... Un classement relativement sévère.
► La liberté d’être soi. Dans ce domaine, la France se situe avec les Pays-Bas, l’Espagne, la Belgique dans le peloton de tête, notamment depuis la légalisation du mariage homosexuel. Si des progrès restent à faire, cela lui permet d’être une destination LGBT phare.
► La paix. Malgré les attaques terroristes de ces dernières années, The Institute for economics and peace estime que seuls 11 pays sont totalement en paix. La France en fait partie avec l’Islande, la Suisse, l’Autriche...
► La criminalité. Calculée sur le nombre d’homicides pour 100 000 habitants, la criminalité est déterminante. Or, la France est en 31e place. Monaco, Singapour, l’Islande en première ! Les plus dangereux sont en Amérique latine et en Afrique. En matière de vols, nous ne sommes pas très bien placés non plus. Même l’Italie, malgré sa réputation, affiche deux fois moins de vols avec violence que nous. Les pays les pires restent l’Amérique du nord et du sud.
► La pureté de l’air. Alors que l’OMS estime que 90% de la population mondiale respire de l’air pollué, la France est en 25e position. Derrière les pays scandinaves. On estime en effet à 48 000 le nombre de décès prématurés annuels.
► Les déchets. Autre problème : la production de déchets. Les bons élèves sont le Kenya, l’Ethiopie, le Népal avec 0,3 kilo par jour et habitant alors que la France en produit près de 5 fois plus ! Mais moins que les USA ou l’Australie !
► Arbres et forêts : Bien que 30% du territoire français soit occupé par des arbres, la France n’est que 112e !
► Transports. Dans ce secteur, nous sommes bien classés en treizième position, mais loin derrière l’Allemagne, Singapour, les Pays-Bas...
► Revenus : Bien que l’argent ne soit plus censé faire le bonheur, le revenu moyen par habitant est de près de 36 000 $. Ce qui nous classe parmi les pays riches où les habitants s’estiment privilégiés.
► Emploi : Le taux de chômage élevé de la France reste en revanche une épine dans sa carte du bonheur. Pour ce qui est du nombre d’heures travaillées qui est estimé à 1 489 pour 1 380 aux Pays-bas et 1 388 en Allemagne, nous sommes cependant parmi les pays les plus privilégiés.
► Éducation : Avec près de 99% d’enfants scolarisés, la France se situe parmi le trio de tête constitué par l’Iran et la Finlande. Le taux de jeunes accédant à des études supérieures est également élevé : 64%. Une garantie en termes de communication avec les clientèles touristiques.
► Un patrimoine culturel multiple et bien réparti. La qualité et la quantité du patrimoine culturel est également un gage de bonheur. La France par exemple compte 41 sites classés par l’Unesco, contre 44 en Espagne, 51 en Italie et 47 en Chine. Ce qui esthétise notre environnement et attire des visiteurs. Nous avons également le plus grand nombre de salles de cinéma d’Europe, avec près de 6 000 salles...
* Tous ces éléments datent de 2019, soit avant la crise sanitaire. Ils n’en sont pas moins encore révélateurs d’une réalité. Lire : « Atlas du bonheur. Où peut-on être heureux dans le monde ? » Frédéric Mars. Éditions Arthaud.
► Les déchets. Autre problème : la production de déchets. Les bons élèves sont le Kenya, l’Ethiopie, le Népal avec 0,3 kilo par jour et habitant alors que la France en produit près de 5 fois plus ! Mais moins que les USA ou l’Australie !
► Arbres et forêts : Bien que 30% du territoire français soit occupé par des arbres, la France n’est que 112e !
► Transports. Dans ce secteur, nous sommes bien classés en treizième position, mais loin derrière l’Allemagne, Singapour, les Pays-Bas...
► Revenus : Bien que l’argent ne soit plus censé faire le bonheur, le revenu moyen par habitant est de près de 36 000 $. Ce qui nous classe parmi les pays riches où les habitants s’estiment privilégiés.
► Emploi : Le taux de chômage élevé de la France reste en revanche une épine dans sa carte du bonheur. Pour ce qui est du nombre d’heures travaillées qui est estimé à 1 489 pour 1 380 aux Pays-bas et 1 388 en Allemagne, nous sommes cependant parmi les pays les plus privilégiés.
► Éducation : Avec près de 99% d’enfants scolarisés, la France se situe parmi le trio de tête constitué par l’Iran et la Finlande. Le taux de jeunes accédant à des études supérieures est également élevé : 64%. Une garantie en termes de communication avec les clientèles touristiques.
► Un patrimoine culturel multiple et bien réparti. La qualité et la quantité du patrimoine culturel est également un gage de bonheur. La France par exemple compte 41 sites classés par l’Unesco, contre 44 en Espagne, 51 en Italie et 47 en Chine. Ce qui esthétise notre environnement et attire des visiteurs. Nous avons également le plus grand nombre de salles de cinéma d’Europe, avec près de 6 000 salles...
* Tous ces éléments datent de 2019, soit avant la crise sanitaire. Ils n’en sont pas moins encore révélateurs d’une réalité. Lire : « Atlas du bonheur. Où peut-on être heureux dans le monde ? » Frédéric Mars. Éditions Arthaud.
Le bonheur selon Épicure, pour mémoire
Pour le philosophe grec dont nous n’avons pas conservé beaucoup d’écrits, excepté ses lettres à Ménélas, la recette du bonheur repose sur la satisfaction de besoins (le principe de plaisir en somme).
Mais, tous les besoins ne sont pas du même ordre. Il convient donc de les hiérarchiser afin de ne pas sombrer dans un état de frustration permanent.
Une théorie qui, à peu près à la même époque, constituait la base de la religion bouddhiste à des milliers de kilomètres. En effet, Bouddha et Épicure prêchent l’abolissement de la douleur par la suppression du désir.
Ce qui implique dans la réflexion épicurienne, les diktats suivants :
- satisfaction des plaisirs essentiels et nécessaires : manger, boire, dormir
- satisfaction des plaisirs essentiels mais non nécessaires : faire l’amour
- satisfaction des plaisirs non essentiels et non nécessaires : s’enrichir, avoir une grande maison…
Mais, tous les besoins ne sont pas du même ordre. Il convient donc de les hiérarchiser afin de ne pas sombrer dans un état de frustration permanent.
Une théorie qui, à peu près à la même époque, constituait la base de la religion bouddhiste à des milliers de kilomètres. En effet, Bouddha et Épicure prêchent l’abolissement de la douleur par la suppression du désir.
Ce qui implique dans la réflexion épicurienne, les diktats suivants :
- satisfaction des plaisirs essentiels et nécessaires : manger, boire, dormir
- satisfaction des plaisirs essentiels mais non nécessaires : faire l’amour
- satisfaction des plaisirs non essentiels et non nécessaires : s’enrichir, avoir une grande maison…
Josette Sicsic - DR
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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